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POSTVÉRITÉ, ET AUTRES ÉNIGMES — Visioconférence

Dernière mise à jour : 5 févr.

Jeudi 8 février à 16h — Esä, site de TOURCOING

Postvérité, et autres énigmes (licornes, ornithorynques, hircocerfs et supercazzole). Dans le cadre de saPRISTi!


"Tout comme le capitalisme a été l’essence du XIXe siècle et les médias celle du XXe siècle, la postvérité serait-elle l’essence de notre époque ? L’arrivée de Donald Trump au pouvoir a considérablement changé le monde : elle a démontré que refuser la vérité objective était bien devenu une option politique crédible. Mais en quoi cette "postvérité" dépasse-t-elle le mensonge ? Maurizio Ferraris démonte ce concept pour en étudier tous les rouages et en comprendre le succès. Il décrit, avec l’exactitude et l’engouement qui le caractérisent, la façon dont le nouveau paradigme du vrai découle d’une rencontre : celle de la philosophie postmoderne avec la technologie internet, de la parole avec son média, de l’acteur avec son théâtre. Pour peu que la voix porte, chaque énonciation devient potentiellement vraie et, si la vérité est parfois décevante, voire frustrante, la postvérité est réconfortante. Jusqu’à ce qu’elle se confronte aux autres. 

Mais le philosophe italien nous montre encore autre chose, à savoir qu'à l'origine des vérités alternatives, il y a la supercazzola, cette matrice générale enveloppant une foule d'entités plus ou moins bizarres qui, si elles grouillent tout particulièrement à l'époque de la postvérité, sont omniprésentes dans l'espace et dans le temps. Et, de même que Heidegger recommandait à ses auditeurs d'aborder cette immense et candide supercazzola qu'est le Zarathoustra avec le même dévouement et la même délicatesse que l'on réserve aux traités aristotéliciens, Ferraris formule une requête analogue en faveur des licornes, des bicornes, des ornithorynques et de la supercazzola proprement dite, celle que fait Ugo Tognazzi dans Amici miei. Marges ou miettes de la philosophie, ces entités mineures réservent plus de découvertes que l'Être, le Néant et le Devenir."

Maurizio Ferraris enseigne la philosophie théorétique à l'université de Turin, où il est président du laboratoire d'ontologie (LabOnt) et vice-recteur pour la recherche en sciences humaines. Ses études sont internationalement reconnues et il a publié plus d'une cinquantaine d'ouvrages, parmi lesquels Postvérité et autres énigmestrad. de l'it. M. Orcel), Paris, 2019, Documentalité, Pourquoi il est nécessaire de laisser des traces, (trad de l'it. S. Piaud), Paris, Editions du Cerf, 2021, et Le Monde extérieur, trad. de l'it. C. Crignon, Paris, Éditions du Cerf, 2022.



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