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Arc électrique — Nuit des idées 2019 — Face au présent — 31 janvier 2019 — Site de Dunkerque — 18h00

31 janvier — 18h00 à 22h00Arc électrique La nuit des idées — Face au présent


Site de Dunkerque — 5 bis rue de l'Esplanade 59140 Dunkerque


Intervenants

Julien Pastor, Artiste ; Philippe Dubuisson, Physique/Optique athmosphérique ; Christine Blondel, Physique/Histoire des sciences ; Christophe Atabékian, Artiste Modérateur : Cyril Crignon, Philosophie / esthétique À l’âge de l’anthropocène, nos activités ont une incidence jusque sur l’électricité atmosphérique en raison de la pollution qu’elles engendrent. Voilà qui nous incite à revisiter les imaginaires liés à l’électricité ; ils oscillent entre la peur de la foudre et l’euphorie de la maîtrise en passant par la banalisation qu’en fait l’exploitation industrielle et le malaise suscité par la lumière blanche du capitalisme que Jonathan Crary a analysée. Entre une exposition et un concert, l’équipe pédagogique de l’ESA en discutera avec Philippe Dubuisson et Christine Blondel, physiciens.


Programme

18h : Conférences et débat avec les intervenants

19h : Performance-concert

19h30 : Vernissage de l'exposition

Dès 19h30 : Buffet


De l’électricité dans l’air : observer et comprendre les flashs lumineux au-dessus des orages

Intervention — Philippe Dubuisson

Professeur Laboratoire d’Optique Atmosphérique (UMR 8518) - Département de Physique - Université de Lille


Les phénomènes lumineux dans l’atmosphère ont, de tout temps, effrayé, intrigué et fasciné l’humanité. C’est à partir du XVIII siècle, grâce aux progrès prodigieux réalisés sur l’électricité, que ces phénomènes commencent à être bien compris par les scientifiques. Jusqu’aux années 80, on pensait que les seules manifestations lumineuses des orages étaient les éclairs,  décharges élecriques se produisant entre deux nuages ou entre le sol et un nuage.  Toutefois, des flashs lumineux extrêmement brefs ont été depuis observés à haute altitude, bien  au-dessus des nuages. Les chercheurs commencent à comprendre comment prennent naissance ces évènements lumineux, en particulier au travers de missions satellites qui permettent de les observer depuis l’espace. Après avoir rappelé l’origine des orages, nous verrons au cours de cette conférence quels sont ces évènements transitoires lumineux et comment l’observation spatiale et la modélisation numérique peuvent nous permettre de mieux les comprendre.


L'électricité, c'est la vie ? Images et représentations de l'électricité, des grenouilles de Galvani au compteur Linky

Intervention — Christine Blondel





Communiqué de presse

Dans le cadre de l’événement annuel la Nuit des idées, qui cette année aura lieu le 31 janvier 2019. L’ESÄ propose ARC ÉLECTRIQUE. Le thème de l’événement, cette année, est « Face au présent », un thème qui entrecroise trois séries de questions : question de l’actualité et de la lucidité, question de l’engagement et des formes qu’il peut prendre et pour finir la question de la perception du temps et de ses transformations.

Pour sa troisième édition, elle réunira des intervenants de tous horizons (intellectuels, chercheurs, artistes). Cet événement est donc une invitation à découvrir l’actualité des savoirs, à écouter celles et ceux qui font avancer les idées dans tous les domaines, à échanger sur les grands enjeux de notre temps. L’édition 2018 de la Nuit des idées est organisée en partenariat avec la Fondation de France, intervenant depuis plus de 50 ans dans tous les domaines d’intérêt général. ARC ÉLECTRIQUE Face aux fréquents épisodes orageux estivaux, nous avons tous ressenti un sentiment de peur et d’admiration qui nous accompagne depuis l’aube de l’humanité face à la puissance de la nature. Mais à l’âge de l’anthropocène, nous ne sommes pas seulement spectateurs désormais, mais acteurs également. En effet, les activités humaines ont désormais une incidence jusque sur l’électricité atmosphérique, en raison de la pollution particulaire qu’elles engendrent. Entre peur et euphorie de la maîtrise, l’exploitation industrielle à mille usages banalise la puissance de l’électricité. Parmi toutes les énergies que nous connaissons, l’électricité reste l’une des plus grandes découvertes du XVIIIè siècle. Enchantant les plus grands savants qui ont vu en elle sa puissance, l’électricité permet de réanimer un corps. L’électricité représente la nature du message nerveux, nous sommes électriques. Du mythe de Frankenstein aux installations de Ryoji Ikeda, en passant par le futurisme, le rock and roll ou la sculpture cinétique, comment la création artistique s’est-elle emparé de ces sujets ? Et qu’a-t-elle à dire du fait que l’émerveillement devant les villes qui s’illuminent a laissé place au malaise que nous éprouvons sous la « lumière blanche » du capitalisme 24/7, tel que Jonathan Crary l’a analysé ? ou de ce que l’intensité, dont Tristan Garcia nous montre qu’elle fut pour la modernité la valeur principale et que l’électricité en a fourni l’image la plus éloquente, soit devenue le mot-clef du langage publicitaire ? Entre une exposition et un concert, nous en discuterons notamment avec Philippe Dubuisson, physicien et directeur du Laboratoire d’Optique Atmosphérique, de Christine Blondel, agrégée de sciences physiques, docteur en histoire des sciences, et chargée de recherche au CNRS ayant notamment travaillé sur le galvanisme, et l’équipe pédagogique de l’ESA

Les fréquents épisodes orageux que nous avons traversés l’été dernier ont eu de quoi raviver en nous un sentiment mêlé d’effroi et d’admiration qui nous accompagne depuis l’aube de l’humanité. Il n’est pas certain, toutefois, que nous puissions encore identifier ce sentiment comme étant celui du « sublime » ; car, à l’âge de l’anthropocène, nous sommes les acteurs tout autant que les spectateurs de pareils phénomènes. Il est effectivement avéré que les activités humaines ont désormais une incidence jusque sur l’électricité atmosphérique, en raison de la pollution particulaire qu’elles engendrent.

Face aux fréquents épisodes orageux estivaux, nous avons tous ressenti un sentiment de peur et d’admiration qui nous accompagne depuis l’aube de l’humanité face à la puissance de la nature. Mais à l’âge de l’anthropocène, nous ne sommes pas seulement spectateurs désormais, mais acteurs également. En effet, activités humaines ont désormais une incidence jusque sur l’électricité atmosphérique, en raison de la pollution particulaire qu’elles engendrent. Voilà qui nous incite à tout le mois à revisiter les imaginaires que l’électricité a innervés, lesquels ont oscillé entre la peur de la foudre et l’euphorie de la maîtrise, avant que son exploitation industrielle ne l’affecte à mille usages et, ce faisant, ne la banalise.

Entre peur et euphorie de la maîtrise, l’exploitation industrielle à mille usages banalise la puissance de l’électricité. Parmi toutes les énergies que nous connaissons, l’électricité est la seule qui ait été qualifiée de « fée » ; et, à ce titre, elle enchanta les savants du XVIIIè siècle, qui virent en elle l’âme que la science pouvait mettre dans les objets techniques, voire une âme susceptible de réveiller les morts. Telle fut en effet la grande découverte du XVIIIè siècle et son grand enthousiasme : le message nerveux est de nature électrique ; par conséquent, tous les corps sont parcourus par ce fluide subtil dont est gorgée la nature, et nous-mêmes, nous sommes électriques.

Parmi toutes les énergies que nous connaissons, l’électricité reste l’une des plus grandes découvertes du XVIIIè siècle. Enchantant les plus grands savants qui ont vu en elle sa puissance, l’électricité permet de réanimer un corps. L’électricité représente la nature du message nerveux, nous sommes électriques. Du mythe de Frankenstein aux installations de Ryoji Ikeda, en passant par le futurisme, le rock and roll ou la sculpture cinétique, comment la création artistique s’est-elle emparé de ces sujets ? Et qu’a-t-elle à dire du fait que l’émerveillement devant les villes qui s’illuminent a laissé place au malaise que nous éprouvons sous la « lumière blanche » du capitalisme 24/7, tel que Jonathan Crary l’a analysé ? ou de ce que l’intensité, dont Tristan Garcia nous montre qu’elle fut pour la modernité la valeur principale et que l’électricité en a fourni l’image la plus éloquente, soit devenue le mot-clef du langage publicitaire ? Entre une exposition et un concert, nous en discuterons notamment avec Philippe Dubuisson, physicien et directeur du Laboratoire d’Optique Atmosphérique, de Christine Blondel, agrégée de sciences physiques, docteur en histoire des sciences, et chargée de recherche au CNRS ayant notamment travaillé sur le galvanisme, et l’équipe pédagogique de l’ESA

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