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ATTENTION REPORTÉ ! ARCHIMÈDE - Conférences

PRÉVU INTIALEMENT Mardi 10 décembre 2019 à 14h ET REPORTÉ ULTÉRIEUREMENT SUITE À LA GRÈVE DES TRANSPORTS - Au Learning center - Ville durable, DUNKERQUE



Des utopies architecturales aux infrastructures de survie : un panorama historique

Par Sebastian V. Grevsmühl (CRH-CNRS). Si l’on veut comprendre les grammaires historiques de la montée actuelle des discours portant sur la géoingénierie et la maîtrise technologique de l’environnement global, il faut revenir à l’histoire de la pensée architecturale, notamment à celle de la guerre froide et de ses architectures climatiques. En effet, la quête d’un « contrôle environnemental total » est l’un des résultats de l’affrontement Est-Ouest, stimulée non seulement par les menaces de surpopulation et de retombées radioactives, mais aussi par les utopies architecturales des astrofuturistes qui soutenaient qu’une vie « ailleurs » serait un jour possible. Ainsi, la pensée architecturale (concrète et utopique) des années 1950 et 1960 révèle peut-être comme aucun autre domaine la forte dominance d’un projet moderniste selon lequel l’intervention scientifique, en adoptant une perspective supérieure, peut améliorer tous les aspects de la vie sur Terre.


 

Quels sont les impacts du biomimétisme sur l’architecture ?


Les architectes se sont toujours inspirés de la nature généralement pour imiter la beauté de ses formes. Les progrès techniques d’observation à très petite échelle permettent aujourd’hui d’avoir une connaissance plus approfondie du fonctionnement de la nature et offrent une source de connaissance et d’inspiration nouvelle pour l’architecture. Le biomimétisme cherche essentiellement à s’inspirer de la nature pour inventer des solutions écologiques. Dans le domaine de la construction, le biomimétisme peut dorénavant s’appliquer à l’architecture à tous les niveaux tels que ; les matériaux auto-guérisseurs, les façades bio-climatisées, les ventilations passives, les systèmes d’autorégulations, les villes régénératives et etc.

L’architecture biomimétique cherche, par une approche interdisciplinaire, des solutions durables dans la nature, sans vouloir en répliquer les formes mais en identifiant les principes qui les gouvernent. Elle n’a plus pour unique objectif de donner une mesure et une forme à l’espace, mais de développer des relations synergiques entre le bâti et son environnement. Elle pourrait être à l’origine d’une transformation du rôle de l’architecte, qui évoluerait d’un contrôle de la nature vers une participation durable à celle-ci.


Biographie :

Natasha Chayaamor-Heil, architecte, docteure en stratégie biomimétique pour la conception et l’innovation en architecture et chercheuse au UMR MAP-MAACC 3495 CNRS. Ses recherches se concentrent sur l’exploration de plusieurs méthodes innovantes pour traduire des principes de la nature et les mettre en œuvre dans la conception architecturale vers la durabilité. Elle analyse également comment les organismes vivants s'adaptent à leur environnement et en traduit les principes pour un environnement durable.

 

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