EXPOSITION
À travers son travail de gravure, l’artiste Elisa Milazzo, inscrite dans les cours périscolaires de l’Esä, propose de nous faire découvrir son langage plastique non figuratif, totalement singulier et atypique, par des jeux d’acide qu’elle emploie à travers la technique de l’eau-forte.
Dans sa pratique artistique quotidienne, à travers une économie de moyens recherchée, elle convoque à la fois l’obscurité et la lumière, par des formes et des signes abstraits qui parfois relèvent de l’écriture.
Ce rendez-vous poétique avec la plaque gravée fait émerger des contre-jours et des silhouettes, pour atteindre le clair-obscur le plus profond.
Ce travail sériel, empreint de rigueur formelle, nous emmène dans un monde éloigné de toute saturation des images, où la sobriété est ici porteuse de sens.
La dimension lyrique des lignes devenues transcriptions graphiques, dans toute leur délicatesse, nous plonge dans une musicalité du silence.
Même les coulées d’encre rappelant le monde végétal et particulièrement la métamorphose des plantes, deviennent des partitions structurant des gammes polyphoniques inconnues, afin de créer un monde à partir de rien.
Si les gravures d’Elisa Milazzo se réfèrent parfois à une réalité du quotidien (les chaises), une certaine esthétique minimaliste domine ses productions par un dépouillement total et une épure.
En toute liberté, son travail gravé propose de multiples interprétations au-delà de toute temporalité.
