Richard Skryzak
Professeur de Vidéo
Richard Skryzak est vidéaste, écrivain et Docteur en Arts et Sciences de l’Art.
Il est né le 2 décembre 1960 à Quarouble dans le Nord de la France. Il vit et travaille à Valenciennes.
Il se passionne très tôt pour l’univers des images et de la création artistique, à travers les classiques de la BD (Astérix, Mickey, Lucky Luke), du dessin animé (Walt Disney, Tex Avery), le cinéma, la musique et la magie. Il pratique le dessin et la peinture dès l’enfance.
Il fait des études littéraires et artistiques. Il possède une Licence d’Arts Plastiques (Université de Lille 3, 1981), une Maîtrise d’Arts Plastiques (Université de Picardie-Amiens, 1995), un D.E.A. d’Analyses Littéraires et d’Histoire de la Langue Française (Université Polytechnique de Valenciennes et du Hainaut-Cambraisis, 1996) et un Doctorat en Arts et Sciences de l’Art ; spécialité Arts Plastiques (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 2022).
C’est au cours de sa formation aux Beaux-arts et à l’Université au début des années 1980 qu’il découvre le cinéma expérimental et surtout l’art vidéo, à travers notamment des œuvres de Nam June Paik, Ian Dibbets, Barbara et Michael Leisgen. Il s’intéresse donc au nouveau medium vidéographique et commence à réaliser de nombreuses bandes et installations : Electron (1986), Ecran (1988), In Video Vanitas (1995), Les Attributs du Vidéaste (1999), L’Arc-en-Ciel (2001), Ici la vue est dégagée (2013).
Ses recherches esthétiques et poétiques interrogent l’image électronique, principalement dans son rapport au concept de « Vanité », ce qui donnera lieu dès les années 1990 à un ensemble de textes théoriques et de réalisations vidéos qu’il nommera In Video Vanitas. Sa thèse de Doctorat s’intitule : « In Video Vanitas, la Vanité comme médium vidéo ».
Plasticien d’origine, il situe d’emblée son travail vidéo dans la continuité de sa pratique picturale, et développe dès ses premières oeuvres en 1986 le concept de Tableau-Vidéo.
Son utilisation « impressionniste » du medium vidéo invite à une vision contemplative et poétique du monde, qu’il prolonge par ailleurs dans son activité d’écriture (essais, poèmes).
Véritable hymne aux éléments naturels (lune, soleil, arc-en-ciel, foudre), son œuvre est fortement imprégnée des concepts de « Presque-rien » de Vladimir Jankelevitch et de « Légèreté » d’Italo Calvino. « Le ciel, aime-t-il à répéter, est mon seul lieu d’exposition ».
Ses travaux ont été montrés dans de nombreux festivals, centres d’art, musées en France (Fécamp, Marseille, Paris, Valenciennes) et à l’étranger (Allemagne, Argentine, Brésil, Palestine, Pays-Bas), également dans l’émission « Die Nacht/La Nuit » sur Arte.
Il a publié des essais sur l’art et la vidéo dans différentes revues (Les Acharnistes, Mouvement, G.P.U., Turbulences Vidéo , Les Carnets d’Eucharis), ainsi que des entretiens avec l’écrivain Nathalie Riera (PerformArts, 2010), la psychanalyste Françoise Haccoun (A-bords, 2011), l’écrivain et vidéaste Alain Bourges (Turbulences Vidéo, 2000).
Le Musée de l’Orangerie à Paris l’a invité à diffuser L’Arc-en-ciel d’octobre 2009 à janvier 2010, et à donner à cette occasion deux conférences sur les rapports entre son œuvre et la peinture (notamment Les Nymphéas de Monet).
Le Centre International de Poésie de Marseille l’a reçu en novembre 2009 pour une diffusion de ses vidéos et une lecture de ses textes.
Il a édité un DVD de ses créations intitulé La Constellation du Vidéastre, titre générique qu’il donne à l’ensemble de son œuvre.
Il a publié un livre d’artiste avec Jean-Luc Poivret, Mnémosyne (éd. Courtesy, 2010), et un petit recueil d’essais et de réflexions sur l’art et la vidéo, Résonances d’un souvenir florentin (éd. Elektron, 2010).
Il enseigne l’Histoire des Images et l’Art Vidéo à l’École Supérieure d’Art de Tourcoing. Il est aussi chargé de cours en Histoire et Pratique de l’Art Vidéo à l’Université Polytechnique de Valenciennes et du Hainaut-Cambraisis.